L’Association des Pasteurs de France (APF) est l’Association syndicale des 2400 pasteurs inscrits aux rôles des Eglises et Œuvres membres de la Fédération protestante de France. Fondée en 1920, elle organise chaque année la pastorale nationale et publie les « Cahiers » et les « Lettres ». Elle a créé une maison de retraite pour pasteurs. L’APF travaille à l’amélioration de la situation morale, sociale et économique des pasteurs. Au service de leurs intérêts généraux et professionnels, l’Association mène son action de façon indépendante en communion avec les Institutions protestantes en France et en Europe.
L’APF est une Association spécifiquement pastorale. Elle existe par et pour les pasteurs inscrits au rôle d’une Eglise membre de la FPF, qu’ils soient de nationalité française ou étrangère exerçant leur ministère en France ou envoyés à l’étranger.
Chaque année, l’APF organise la pastorale nationale. Elles se tiennent généralement au mois de mars à Paris ou en province. En moyenne une quarantaine de pasteurs se rassemblent en provenance de toutes les régions de l’Hexagone. Les pastorales débutent le dimanche soir et clôturent le mardi à midi. Le dimanche soir est consacré aux échanges de nouvelles ; le lundi à la réflexion thématique ; le mardi matin à l’Assemblée générale et au culte de clôture.
En France et en Europe
L’APF travaille essentiellement en France. Mais par le biais de la Conférence Européenne d’Associations de Pasteurs (KEP), elle est impliquée par délégation et représentation en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce. Dans l’ensemble européen, ces pays situés au Sud ne connaissent que de très petites minorités protestantes.
Entièrement et exclusivement dévouée à la cause des pasteurs qui exercent dans ce pays, l’Association des Pasteurs de France répond aux appels qui lui sont adressés de la part des pasteurs. Elle les prend en compte et mène une recherche afin de trouver les meilleures solutions possibles. Si l’accompagnement de l’APF en soi ne suffit pas, elle fait appel ponctuellement à des compétences adéquates extérieures, toujours dans le but de servir les pasteurs.
Un syndicat est « un groupement constitué pour la défense d’intérêts professionnels communs ». L’APF est un syndicat professionnel selon sa propre spécificité. Ses Statuts stipulent qu’elle « s’occupe de tout ce qui concerne les intérêts généraux et professionnels de ses membres ».
Les « Lettres » paraissent quelques mois avant les pastorales nationales. Elles fournissent des informations sur la pastorale en préparation et un bulletin d’inscription. Les « Lettres » sont expédiées par La Poste à tous les pasteurs inscrits aux rôles des Eglises et Œuvres membres de la Fédération Protestante de France.
Soucieuse du « bon moral » des pasteurs, l’APF est attentive aux signes d’alerte ou aux situations de crise. Elle aborde régulièrement des questions relatives au statut des pasteurs et leur place et rôle dans leur cadre de vie et d’action. Elle soutient les procédures engagées en faveur de l’amélioration de la situation matérielle des pasteurs.
Le Conseil d’administration de l’APF se réunit plusieurs fois par an. Il organise les pastorales nationales, assure les publications, cultive les relations extérieures, et suit les affaires courantes. Il réfléchit collégialement sur les questions importantes concernant l’actualité de la profession. Si nécessaire, il invite un « expert » en la matière débattue, ou un représentant d’un organisme compétent. Le CA peut être amené à s’exprimer au nom de l’APF de façon discrète et confidentielle, ou bien encore publiquement.
Tous les pasteurs (ministres) inscrits au rôle d’une Eglise membre de la FPF sont membres de l’APF et même plus largement sur demande. Le fichier compte environ 1600 pasteurs hommes et femmes en activité et environ 800 pasteurs retraités. La majorité des pasteurs exercent leur ministère en paroisse. Les autres travaillent dans les Aumôneries (Armées, Prisons, Hôpitaux) et Œuvres sociales (selon l’Annuaire de la France Protestante). Toutes ces personnes reçoivent automatiquement les « Cahiers de l’APF » et les « Lettres de l’APF ».
Les pasteurs sont appelés à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ. Porteurs d’une Bonne Nouvelle, ils ne sont pas pour autant à l’abri de stress, de pressions de toutes sortes mettant en péril leur moral. Leurs facultés mentales et psychiques souvent mises à l’épreuve nécessitent parfois du soutien ou tout simplement de l’encouragement.
Cette définition est suffisamment large pour inclure toutes les questions que les pasteurs peuvent se poser. La complexité de la vie individuelle, familiale et sociale dégage parfois des aspects inattendus. La société française évolue rapidement et si les pasteurs se montrent en avance sur certains fronts, ils font par ailleurs figure de victimes des mutations.
Tout en cultivant la communion fraternelle avec les responsables des instances ecclésiales et des institutions protestantes, l’APF ne dépend d’aucune instance extérieure. Financièrement autonome, elle n’a pas de compte à rendre aux puissances financières ou économiques. Elle est totalement indépendante des syndicats professionnels et des instances politiques. Elle n’est pas non plus soumise aux manipulations de groupes de pression, même de pasteurs.
Comme la création de la Fédération Protestante de France, qui était favorisée par la Loi de la séparation des Eglises et de l’Etat, l’APF a été créée elle aussi dans un contexte ecclésial, social et juridique. Le mouvement fédératif enclenché par la création de la FPF ouvrit le chemin. La Guerre de 14-18 marque une génération de pasteurs qui cherche à construire davantage de solidarité. L’initiative trouve de l’essor dans la dynamique inventive de l’époque. Et l’APF fut créée également en application de la Loi de 1920 sur l’extension de la capacité civile des syndicats professionnels.
Les pasteurs exercent leur métier de façon particulière et pleinement impliquée dans la société. Ils opèrent en paroisse, en aumônerie, dans le domaine diaconal. Ils interviennent dans la cité et ils vivent leur vie familiale. Les pasteurs se trouvent ainsi comme au carrefour où se croisent de multiples sortes de relations humaines. De par leur fonction ecclésiale et publique, leur position est de nature « classique » - tout en étant en constante évolution avec la société.
Afin d’exercer correctement leur ministère à la fois en conformité avec leur vocation et en adéquation avec l’Eglise et la société, les pasteurs éprouvent un besoin constant de réévaluer leur fonction et de renouveler leurs outils de travail. Il faut en permanence veiller à ce que les évolutions sociales, fiscales, et économiques ne provoquent pas de dégradations des conditions de travail des pasteurs.
L’APF ne raisonne pas selon la logique partisane et défiante, selon laquelle les intérêts de ses membres devraient être défendus contre une sorte de « patronat » qui ne chercherait égoïstement que des gains pour lui-même. L’APF se voit plutôt comme partenaire des instances et institutions dans la quête commune qui vise à conserver les acquis et à améliorer les conditions de vie et de travail des pasteurs. Elle encourage les instances et institutions dans les efforts qu’elles déploient en ce sens.
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